Ambre Hasson : Cap sur l’Atlantique !

Ambre Hasson présente sa collection de sacs en voile recyclée

Autodidacte. Intrépide. Inarrêtable. À 32 ans, la skippeuse franco-américaine Ambre Hasson incarne une nouvelle génération de marins au large : engagés, débrouillards, et prêts à se retrousser les manches pour transformer leurs rêves en réalité.

Originaire de New York et installée à Lorient depuis 2 ans, Ambre consacre toute son énergie à un objectif audacieux : prendre le départ de la Mini Transat 2025, une traversée de l’Atlantique en solitaire sur un voilier de 6,50 mètres. Entre la rénovation complète de son bateau, l’entraînement intensif, et la recherche de partenaires, elle a monté son projet de zéro — avec une détermination contagieuse. 

Il faut déjà une bonne dose d’audace pour déménager de l’autre côté de l’Atlantique sur une impulsion. Mais y ajouter la création, en un temps record, d’un projet de course au large et décrocher sa qualification pour l’une des compétitions les plus redoutées du large ? C’est tout simplement bluffant.

Une collection éco‑responsable pour financer la Boulangère Mini Transat 2025

Quand nous avons rencontré Ambre en 2024, le courant est passé tout de suite. Son histoire, son enthousiasme, son esprit « self-made » ont trouvé un écho immédiat dans notre propre aventure entrepreneuriale. Et avec ses racines américaines et son ancrage français, elle est rapidement devenue l’ambassadrice idéale de notre marque — des deux côtés de l’Atlantique.

Depuis, on a rêvé, dessiné, et créé ensemble une collection exclusive de sacs en voiles recyclées, confectionnée à partir des anciennes voiles de son Mini. Chaque pièce porte en elle une part de son histoire, de sa personnalité, et des couleurs de son bateau fraîchement rénové. Une partie des ventes est directement reversée à Ambre pour soutenir son projet et l’aider à concrétiser son rêve de traversée.

À l’approche du grand départ, on s’est posé avec elle pour faire le point : évoquer son parcours, ses défis, ses joies… et découvrir les secrets que renferment ces voiles devenues sacs — désormais prêtes, elles aussi, à vivre une nouvelle aventure.

Ambre Hasson sur son bateau
Ambre Hasson en course Mini Transat voilier

Pour commencer, peux-tu te présenter ? D’où viens-tu, quel a été ton parcours, et comment t’es-tu lancée dans la course au large, et plus particulièrement sur le circuit Mini 6.50 ?

AH : Je suis née à Paris, j’ai grandi en Virginie aux États-Unis, et après des études d’économie, j’ai travaillé dans la tech à New York. Je n’avais aucune expérience de la voile. En 2020, j’ai quitté New York sur un coup de tête—épuisée, paumée—et je me suis retrouvée dans les Keys. J’ai commencé à faire du bénévolat dans une école de voile. Ils m’ont appris à naviguer et m’ont prêté un bateau pour vivre à bord. C’est là que tout a commencé.

La voile m’a offert quelque chose que je ne savais même pas chercher : du calme, de la liberté, une autonomie totale. J’ai tout de suite accroché. C’était aussi l’année du Vendée Globe, et j’ai découvert Pip Hare seule autour du monde sur son Imoca. Je n’avais jamais vu une aventure pareille. Ça m’a bouleversée. J’ai dit à mes moniteurs que je voulais faire ça un jour. Ils ont rigolé et m’ont dit : “Commence par les premières étapes.”

La Mini Transat 2025 approche à grands pas. Est-ce un rêve de toujours ou un projet plus récent devenu une évidence ?

AH : C’est clairement une passion récente. Je n’ai pas grandi avec cet univers. Mais après avoir découvert Pip, j’ai plongé à fond dans le monde de la course au large en solo. J’ai découvert la Mini Transat—et c’était une évidence. Un petit bateau, l’Atlantique, en solo. Brut. Pur. Juste toi et l’océan.

Début 2023, j’ai acheté un bateau en France, j’ai tout quitté et j’ai commencé à courir. La saison de qualif a été intense : des milles, des galères, des amitiés, un apprentissage à fond. Et puis la qualif finale en solo de 1 000 milles. C’est là que tout a dérapé : une vague m’a poussée hors du chenal à l’arrivée, le bateau s’est brisé sur les rochers. J’ai dû sauter à l’eau. Tout était perdu—sauf le rêve. Ça m’a même donné plus de clarté : reconstruire, repartir.

La skippeuse Ambre Hasson à Lorient

On sait que cette course est autant mentale que physique. Comment te prépares-tu ? Tu as des routines ou astuces pour garder le cap ?

AH : Le mental, c’est tout. Être seule en mer, c’est se retrouver face à soi-même—ses peurs, ses doutes, sa force. Mon entraînement, c’est surtout apprendre à me faire confiance quand tout bouge autour.

Je navigue seule autant que possible. Tout remonte à la surface : le stress, la joie, la beauté. Je me raccroche aux petites choses : bien manger, m’hydrater, rester souple dans ma tête. Tu ne contrôles pas la mer, mais tu peux choisir ta façon de réagir. Et plus tu te dépouilles, plus tu te découvres.

Tu as rénové ton bateau toute seule, ce qui force le respect. Peux-tu nous parler de cette aventure technique et humaine ?

AH : Après le naufrage, j’ai dû tout recommencer. J’ai trouvé un autre bateau—le 618—un peu abandonné en Finlande. Je l’ai ramené en France et j’ai passé deux ans à le remettre en état. Cet hiver, j’ai fait une grosse refonte de cinq mois : tout redescendu au carbone, tout reconstruit.

Je ne suis pas une pro du chantier naval, mais j’étais déterminée. Et heureusement, j’ai des amis formidables qui m’ont aidée les jours où je n’en pouvais plus. Chaque centimètre de ce bateau a été travaillé par mes mains. C’est une force immense d’embarquer sur un bateau que tu connais par cœur.

Et c’est hyper gratifiant de redonner vie à un bateau plus ancien. Il est rapide, sensible, et plein de magie. Je pense qu’on est parfois trop pressés d’acheter du neuf, au lieu de réparer, restaurer et honorer ce qui existe déjà.

Portrait de la skippeuse Ambre Hasson
Ambre Hasson sur son bateau au port du Kernével

Quelles ont été tes inspirations pour la collection avec 727 Sailbags ? Peux-tu nous raconter un peu l’histoire de la voile recyclée ?

AH : Depuis deux ans, j’ai gardé toutes mes voiles. Elles ont des milliers de milles dans les fibres, du sel, des émotions. Impossible de les jeter. Elles m’ont portée dans mes premières grandes navigations.

Avec 727 Sailbags, on leur a donné une seconde vie. Chaque sac raconte une histoire : le Fastnet qui émerge dans 35 nœuds de vent, une nuit d’étoiles et de sillage phosphorescent, ou l’échouement brutal à quelques minutes de l’arrivée. Ce sont des morceaux de cette aventure. Et maintenant, ils continuent leur route avec ceux qui les portent.

Ambre Hasson sur son bateau à Larmor-Plage

Tu partages beaucoup sur les réseaux. Quel message veux-tu faire passer à ta communauté ?

AH : On n’a pas besoin d’un plan parfait pour commencer. Moi, je suis partie avec un appel que je ne pouvais pas ignorer. J’ai raté des trucs. J’ai pris des claques. Mais j’ai aussi grandi comme jamais.

En partageant tout sur mes réseaux sociaux—le beau, le chaos, les recommencements—j’espère rappeler aux gens qu’ils peuvent répondre à leur propre appel. Même si ça n’a aucun sens rationnel. Que votre océan soit réel ou symbolique, ça vaut le coup d’y plonger. C’est là que la magie opère.

Découvrez la collection 727 Sailbags x Ambre Sails en images :

La collection de sacs en voile Ambre Sails et 727 Sailbags

La pochette zippée

35,00 €

La trousse de toilette

65,00 €

La collection de sacs en voile Ambre Sails et 727 Sailbags

Sac de voyage Onshore

245,00 €

La collection de sacs en voile Ambre Sails et 727 Sailbags

Sac Banane

85,00 €

La collection de sacs en voile Ambre Sails et 727 Sailbags

Sac de voyage Onshore

245,00 €

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