727 Sailbags vous conte la Belle Plaisance

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Chez 727 Sailbags, nous sommes fascinés par ces bateaux aux courbures exceptionnelles qui ont une histoire à raconter et qui ont permis le développement du nautisme en France et dans le monde. Cependant, en nous penchant sur ce sujet, nous nous sommes rendus compte qu'il existait peu d’informations sur l’histoire de la navigation de plaisance. L’équipage s’est mobilisé pour réunir toutes les informations possibles et vous embarquer dans l’histoire de la Belle Plaisance qui nous fait tant rêver !

Dans le contexte de la Belle Époque (1871-1914)

Si cette période se nomme ainsi, c’est bien parce qu’après la guerre franco-prussienne, la France va connaître un progrès social, économique, technologique et politique d’envergure. Pour les britanniques, nous sommes à la fin de l’époque victorienne et édouardienne. A cette époque, la vieille Europe cultive une foi inébranlable dans le progrès ainsi que beaucoup d’optimisme face à l’avenir. Cet état d’esprit anime en particulier les cabarets, ateliers et galeries d’art, ou encore les salons fréquentés par la bourgeoisie. Et puisque les époques se ressentent dans la mode et l’architecture, elles imprègnent également la conception des bateaux !

Jusqu’alors, les navires étaient surtout utilisés pour combattre l’ennemi ou transporter des marchandises. Mais en temps de paix, la navigation à la voile devient progressivement un un loisir huppé. On assiste alors à l’émergence de bateaux modernes et élégants, qui deviendront plus tard l’armada des vieux gréements qu’on restaure de nos jours comme des pages d’Histoire qu’on aimerait conserver à jamais.

Sur le yacht "Namouna" - Julius LeBlanc Stewart
La Belle Plaisance ou l’émergence du nautisme

On reconnaît les voiliers classiques à leurs coques en bois ou en métal, aux courbes élancées et aux voilures exceptionnelles. Il n’y à qu’à monter à bord de l’un de ces bateaux pour se rendre compte de l’importance et de la minutie apportée aux finitions, à l'accastillage et aux matières.

A partir du XIXe siècle, le nautisme est un loisir confidentiel en Angleterre, exclusivement réservé aux plus riches. Être propriétaire d’un voilier est pour les anglais, un signe extérieur de richesse, réservé à la noblesse et à la haute bourgeoisie. A tel point que certains sujets britanniques font l’acquisition de bateaux uniquement pour affirmer leur place dans la société, sans avoir jamais navigué. Les passionnés se confrontent entre équipages lors de confrontations amicales entre gentlemans en particulier dans le Solent au large de l’île de Wight. Ces compétitions informelles prendront plus tard le nom de “régates” avec l'écriture des premières règles et l’organisation d’événements nautiques par les yacht clubs de sa Majesté.

En France, le développement du nautisme se fera plus tardivement, dans les années 60, principalement après la victoire d’Eric Tabarly sur Pen Duick II, qui sera le premier français à gagner la Transat Anglaise du RORC, en 1964. Son exploit contre les anglais sera célébré en France, et ouvrira le cœur des français à la navigation de plaisance et à la course au large.

Les voiles de Saint-Tropez
À l'origine des régates : la création de yacht clubs

Si les régates se développent, c’est grâce aux yachts clubs qui les organisent. Dans ces clubs très fermés que l’on compare aux Gentlemen’s Clubs se retrouvent les riches amateurs de voile pour naviguer, partager un apéritif, s’informer des actualités voiles du pays, et développer leur réseau. En y accédant, ils y affirment leur rang social, laissant de côté les propriétaires de petits bateaux.

Le plus connu de tous est le Royal Yacht Club de Squadron situé dans le château de Cowes sur l'île de Wight. Prestigieux club nautique du Royaume-Uni, il organise la première coupe de l’América en 1851.

On peut également citer le Royal Yacht Club de Londres (RYCL), considéré comme le yacht club le plus historique et prestigieux de la Grande-Bretagne, il est à l’origine de la Cowes Classic Week, la plus grande régate de yachts classiques au monde.

On trouve également le Southampton Royal Yacht Club, principal organisateur de courses en double lancé en 1989 et qui est, encore aujourd’hui, pleinement impliqué dans la Cowes Classic Week.

Le Royal Western Yacht Club, lui, est basé à Plymouth. Fondé en 1827, ses objectifs initiaux étaient de créer une régate annuelle. Un peu plus tard, il organisera aussi une série de courses annuelles pour les yachts de classe J. Un événement qui a lieu jusqu’en 1934.

En France, le Yacht Club De France (YCF) est créé en 1863 sous le règne de Napoléon III pour formaliser et organiser la pratique de la voile de plaisance en France. Mais ce sport reste exclusif tout en faisant rêver les plus riches. Aujourd’hui, le YCF parraine également l’évènement des Voiles de Saint Tropez.

Des courses prestigieuses qui inspirent l’architecture navale

Deux territoires, deux visions différentes. En Angleterre, les régates sont courues par des skippers professionnels puisqu’on pense que les amateurs n’ont pas les compétences nécessaires pour naviguer des voiliers classiques alors qu’aux Etats-Unis tout le monde peut naviguer. Et cela se vérifie lors de la coupe de l’América, l’une des plus anciennes compétitions toujours actuelle qui oppose différentes nations. Elle doit son nom à la fameuse goélette "America" qui à gagné la première édition de 1851 opposant les anglais aux américains. Depuis, les américains sont très souvent les détenteurs de la Coupe nommée "L'aiguière d’argent”. Cette régate fait aussi l’objet de compétitions entre architectes navals de voiliers de légendes d’origines anglaises et américaines.

L’un des plus connus, le britannique William Fife III, succède à son père et son grand-père, tous deux constructeurs navals et prénommés William Fife I et II. Il se lance dans la construction de yachts en 1890 et surpasse de loin ses aïeux au point de devenir le principal architecte naval du moment. Il dessine et fait construire pour la Coupe de l’América, les prestigieux Shamrock et Shamrock III. Le Pen Duick d’Eric Tabarly est également une de ses créations.

L’américain Nathanael Herreshoff concurrence les créations de Fife avec une lignée de voiliers invaincus à la Coupe de l’América de 1893 à 1920. Vigilant est son premier bateau à remporter la course avec lui-même à la barre. Columbia, lui, connaît plusieurs victoires, notamment contre Shamrock et Shamrock III.

Charles Ernest Nicholson est lui aussi un architecte de renommée. Il combine élégance, vitesse et qualités marines. Il fait construire son premier dessin de yacht, le class Redwing, en 10 jours. Pour la fameuse régate, il conçoit 4 voiliers dont Endeavour, Endeavour II, Shamrock IV et Shamrock V. Seul le Shamrock V gagnera la coupe en 1930.

Parmi ces architectes, nous avons aussi George Lennox Watson, qui dessine dans sa carrière 432 bateaux au total. Ce qui représente le lancement d’un nouveau chantier toutes les 3 semaines et demi. Il conçoit pour la coupe de l'América Thistle, Valkyri II, Valkyri III et le Shamrock II. Depuis, d’autres régates de voiliers classiques ont également vu le jour comme les voiles de Saint Tropez ou les Régates royales de Cannes.

Une collection héritage inspirée de la Belle Plaisance

Ces faits historiques inspirent auteurs, peintres et bien d’autres dans la création de leurs œuvres. On pense notamment au Tour du Monde en 80 jours de Jules Vernes ou encore à la peinture Naviguer en Méditerranée par Julius Leblanc Stewart. 727 Sailbags s’inspire alors des aventures de la Belle Époque et de toutes ces œuvres, navales et littéraires, pour remanier une collection aux allures rétro et vintage : besace, sac voyage, ou encore quelques petits accessoires de maroquinerie. Conçue dans les voiles de Moonbeam et Sumurun, voiliers classiques créés par William Fife, cette collection limitée et aux matières naturelles rappelle le bois luxueux et le travail minutieux des matières utilisées dans les voiliers classiques. Le cuir gold utilisé dans la collection rappelle également le travail de matelotage et l’enrobage des poulies de voiliers de légende. Les œillets en inox et les finitions en métal évoquent, quant à eux, les détails d’accastillage de ces navires de tradition. À travers cette collection de sacs de voyages, 727 Sailbags explore le raffinement et l’élégance de la Belle Plaisance d’antan.

Découvrez la collection Grands Classiques

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